Les jardins du Château de Villeneuve
Terranjou
Infos pratiques
Martine et François Vandangeon
19 rue Boreau de la Besnardière - Martigné Briand 49540 Terranjou
Adultes : 4,50 € (livret de visite fourni) Enfants de moins de 12 ans : gratuit Groupe de plus de 20 personnes sur RV : 3 € par personne (visite guidée)
Du 04/01/2024 au 21/11/2024
Du lundi au vendredi 9h-12h / 14h-17 h Tous les jours sauf samedi, dimanche et jours fériés sauf groupes sur RV Fermé du 1er au 14 juillet
1h
Les jardins du Château de Villeneuve
19 Rue Boreau, 49540 Terranjou, FranceRendez-vous aux jardins
Journée du Patrimoine
Accès handicapé
Hébergement touristique
"Faire un jardin , c'est avoir confiance en l'avenir, c'est construire un rêve d'espoir. C'est aussi un lieu d'harmonie où l'humain est profondément bien avec sa nature."
Description
Comment imaginer la restauration d’un patrimoine historique sans l’accompagner de la restitution d’un jardin ? Impossible… voilà une brève description de votre promenade au pied des murs.
Une allée bordée de Tilleuls permet au visiteur d’accéder à ce châtelet d’entrée daté du XIIe. Aujourd’hui cette cour a été paysagée selon les conseils du Pr Pierre Grimal. Elle est composée d’un carré de gazon, où les enfants adorent jouer, entouré de topiaires d’Ifs et de Lauriers du Portugal et d’une haie basse de buis. Le parcours, expliqué sur un dépliant fourni au visiteur, est fléché.
On contourne le logis pour accéder au sud à un jardin d’inspiration italienne. Tourné vers le paysage et basé sur les préceptes de Léon Batista Alberti (1404-1472), celui-ci occupe la terrasse sud du logis ancien. Cette unique et immense terrasse, entourée de murs anciens, orientée vers le sud, méritait un dessin faisant participer dans un seul coup d’œil l’intégralité de sa surface comme un tapis coloré et aux motifs structurés. Claude Mollet dans son Théâtre des plans et jardinages affirme « il me semble que la plus belle vue d’un jardin doive être contemplée d’en haut ». Dezallier d’Argenville en 1713 le redit : « Il ne faut point empêcher l’œil de se promener, lui proposer de voir tout d’un coup selon une belle vue fort étendue, tout en sachant l’arrêter avec adresse ». De plus, cette vieille demeure fermée sur sa cour intérieure devra s’ouvrir vers le dehors, vers la campagne et les vignes et vers les bosquets.
Ce jardin est constitué de cinq entités différentes mais toujours sous la même unité géométrique et d’un bosquet en bas de la terrasse :
La première vision du visiteur est un parterre de nœuds de buis de deux variétés (Buxussempervirens‘Harewood’ et Buxus sempervirens‘Elegans’) au milieu duquel trône un œuf fontaine en terre cuite. Tous les pots de terracotta de ce jardin proviennent de Impruneta en Toscane. L’eau s’écoule dans une goulotte au milieu de carreaux de buis dont les motifs représentent les jeux de cartes anciens et modernes.
Le centre est composé de 16 carreaux de buis taillés à 50 cm qui accueillent fleurs annuelles et plantes vivaces formant des aplats de couleurs.
L’est du parterre se définit par deux grands compartiments qui enserrent chacun quatre carreaux identiques à ceux du centre dont certains accueillent des légumes décoratifs.
Faisant écho à la goulotte ouest, un jardin d’eau termine le parterre. D’un rocher suintant où nait la vie végétale, l’eau s’écoule de bassins en bassins. Les enfants adorent donner à manger aux poissons que le chat Horus vient guetter avec envie. L’eau disparait dans un ensemble de dalles d’ardoise noires comme si la vie s’était écoulée mais ouf ! elle revient toujours.
Des pergolas charpentées encadrent ce parterre. Elles accueillent des rosiers lianes. Celle de l’est conduira à une volière et l’autre à des ruches en osier.
Jouant sur le contraste avec le jardin de la terrasse lumineux et très structuré, le bosco, que l’on atteint par un escalier et une future grotte, figure la nature exubérante et sombre, canalisée par un parterre de buis taillé représentant les armes de la famille de Villeneuve.
Au détour du mur de terrasse, voici le verger où les dame-jeannede verre permettent aux branches des arbres fruitiers de s’incliner. Chacun possède sa banquette de buis et le serpent commence à s’enrouler autour d’un pommier central.
En haut de la vigne, aux piquets d’ardoise, plantée en cépage chenin destiné au vin coteaux du Layon, de la propriété, une petite rocaille célèbre l’amitié qui doit présider à la réalisation de tout bon jardin.
Le visiteur avant d’entrer dans le jardin d’Artus ou jardin d’inspiration médiévale, doit ouvrir une porte. Clos, et sans rapport avec l’extérieur comme peut l’être le jardin de la terrasse, il est constitué de quatre ensembles : un parterre de fleurs disposées en cercle chromatique, le potager, la roseraie entourant un échiquier et les simples, plantes médicinales parfaitement individualisées dans leurs carreaux de briques. Des topiaires de buis imagent la légende d’Arthur. Une charmille dont les arcades s’ouvrent sur le jardin conduit à un labyrinthe en if dont l’issue est la fontaine de jouvence.
En sortant du jardin médiéval, le promeneur passe devant la fontaine de Cicéron avant d’emprunter un sentier romantique qui longe le jardin d’Armide. Magicienne musulmane qui, selon l’opéra du Tasse et de JB Lully, ensorcelait les croisés mais elle tomba amoureuse de Renaud. Les végétaux ici rappellent l’art gothique et l’art oriental.
Ensuite, on devine la nef de Jeanne de Belleville émergeant d’un mur au milieu des Hélichryses représentant le bleu atlantique. Échouée sur les rochers, elle déverse ses combattants assaillants en topiaires de Buis et d’Ifs. Ceux-ci se mettent en ordre de bataille pour affronter les défenseurs à l’abri derrière leurs créneaux en buis. Ils se font face en “jardin guerrier”. Leur répétition, leur caractère semi caché, le jeu de l’ombre et de la lumière ajoute de la profondeur. Tout ceci contribue à créer un étonnant paysage sculptural. Vous l’aurez compris, la passion de topiaires est bien présente !
A bientôt … souhaitant de vous revoir vite dans les jardins de Villeneuve ! F Vandangeon
Histoire
Ville neuve, « villa nova », domaine foncier gallo-romain : ici idéalement situé à la frontière du pays angevin et du Poitou, dominant la rivière du Layon. La famille qui était propriétaire du domaine jusqu’à la fin du XVI e siècle était les « Villeneuve du Cazeau ». Il a ensuite appartenu à P. Boreau de la Besnardière, puis à la famille de Monticourt puis au Prince de Croÿ qui nous l’a vendu en 1986.
Sur le plan architectural, nous avons l’exemple typique d’une habitation seigneuriale où les parties agricoles côtoient les parties les plus nobles. Mais ici une particularité est cette disposition qui ménage une grande cour centrale. Un périmètre unique enserre demeure et exploitation. Dans le rectangle ainsi délimité l’habitation du maître (logis au Sud) délimite deux ensembles : d’un côté le jardin noble mi ornemental mi potager au XVe, sur lequel ouvrent les principales croisées du logis, de l’autre, la cour utilitaire autour de laquelle s’alignent granges, étables, écuries, habitats de serviteurs, pressoir, chapelle dédiée à St Sébastien, fuie à pigeons. Les façades aveugles de ces bâtiments agricoles formaient protection.
Le châtelet d’entrée, avec ses portes charretière et piétonnière a été édifié au XIIe. Le logis possède le plan fondamental des demeures seigneuriales de l’Anjou : présence d’une grande salle au rez de chaussée et chambres à l’étage avec une tour de latrines à chaque pignon, une tour d’escalier dont l’entrée se distingue par son immense linteau monolithe avec accolade. Aujourd’hui cet escalier est hors œuvre alors qu’à l’apogée du château, celui-ci était semi engagé.
La façade Sud présente une construction du XVe avec fenêtres à meneaux et traverses. Le logis se termine par un pavillon massif qui possède une lucarne postérieure.
Équipements
- Toilettes
Éléments remarquables
- Collection botanique
- Fontaines-bassins-cascades
- Verger-potager
- Labyrinthe
- Topiaire
Styles de jardin
- Jardin à la française
- Jardin médiéval
- Roseraie
- Jardin historique
Label "Beaux jardins"